côte, à Crotone, dans l’extrême sud de l’Italie, d’embarcations de fortune dans lesqueslles s’amassent des milliers de
migrants en quête d’un accès au continent européen.
Ils nous donnent à voir une série de photographies de ces embarcations-mêmes. Témoins de cette réalité trop souvent tue, ces bateaux laissent entrevoir les parcours d’exil qu’ils ont renfermés. Aucun humain sur ces photos mais une présence exacerbée par l’absence est palpable partout:
“En regardant ces carcasses des mers nous sommes obligés d’aller au-delà de nos limites sociales et morales. Quand nous les regardons bien, en écoutant le silence qui les entoure, on éprouve un sentiment de gêne et on perçoit le désespoir humain qu’elles gardent en elles.“
L’exposition questionne tout autant les enjeux de société et les attitudes individuelles que l’aspect spécifique du voyage des migrants comme première étape d’un long périple.
“Le projet veut témoigner et analyser cette partie de la société que nous avons appelé le «peuple des exclus”, en invoquant le terme créé par le philosophe Giorgio Agamben dans son livre «Homo Sacer» (...) : Ce peuple des exclus forme un sous-ensemble de la population, banni de la communauté intégrée et souveraine.”
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